Suisse

Le sabordage de la neutralité sape aussi la Genève internationale. Mais Genève se tait …

par Guy Mettan,* Genève

(9 août 2024) En décidant de s’aligner sur les sanctions unilatérales américano-européennes contre la Russie en février 2022, alors qu’il avait toujours prétendu ne vouloir appliquer que des sanctions entérinées par les Nations Unies et ancrées dans le droit international, le Conseil fédéral a porté un rude coup à la neutralité et à la Genève internationale. Mais à Genève, personne n’a bronché. Voici pourquoi.

A propos de la neutralité suisse

Le Conseil fédéral ouvre le débat sur l’«initiative sur la neutralité» avec une contre-vérité

par Christoph Pfluger,* Soleure

Chères lectrices, chers lecteurs,

Ce que de nombreuses personnes ignorent: la neutralité fait certes partie de l’ADN de la Suisse. Mais elle n’est pas ancrée dans la Constitution fédérale.

C’est pourquoi le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis a pu la jeter par-dessus bord fin février 2022 sans décision du Conseil fédéral, sans décision du Parlement et sans votation populaire.

A propos de la dépendance des systèmes d’armes étrangers

La neutralité armée et l’Armée suisse

par Ralph Bosshard*

(28 juin 2024) (28 juin 2024) Lors d’une discussion sur le «traitement insouciant de la neutralité» – que la direction du Département fédéral de la Défense et le commandement de l’armée ont entretenu depuis le milieu des années 1990 –, il convient de relever un aspect qui a préoccupé de nombreux auditeurs, à savoir celui de la neutralité armée.

Suisse – OTAN

Lettre ouverte d’un Américain, naturalisé Suisse

Mme la Présidente de la Confédération Viola Amherd,
M. le Conseiller fédéral Ignazio Cassis,

L'OTAN n'est ni une alliance pour la paix, ni une alliance défensive, mais depuis 1991 une organisation qui tente d'usurper les fonctions des Nations Unies.

L'OTAN est une organisation incompatible avec la Charte des Nations Unies (art. 52) et agit à l'encontre des buts de l'ONU.

Le Bürgenstock peut réussir … mais sans Zelenski (ni Cassis)

par Guy Mettan,* Genève

(31 mai 2024) Le buisson du Bürgenstock cache la forêt dévastée de la diplomatie suisse. Pardonnez-moi cette métaphore éculée, mais c’est hélas la triste réalité. Depuis l’entrée en fonction d’Ignazio Cassis en 2017, aggravée par l’arrivée de Viola Amherd à la tête du Département de la Défense en 2018, tous deux farouches défenseurs d’un réalignement sur l’OTAN et les Etats-Unis, la politique étrangère suisse a basculé. Dans le mauvais sens.

Votation populaire du 9 juin 2024

Le «frein aux coûts» conduit à des soins médicaux insuffisants pour les patients

NON à des soins médicaux dépendants de la conjoncture

par Dr méd. Sabine Vuilleumier-Koch*

(24 mai 2024) L’initiative populaire «Pour des primes plus basses. Frein aux coûts dans le système de santé (initiative pour un frein aux coûts)» veut obliger les cantons, les associations de caisses-maladie, les médecins, les hôpitaux, les pharmacies, les laboratoires et les établissements médico-sociaux à prendre des mesures pour maîtriser les coûts. Les coûts ne doivent pas augmenter beaucoup plus que la croissance des salaires moyens et de l’économie dans son ensemble. Voilà une approche de la maîtrise des coûts conduisant à une détérioration des soins de santé et à une augmentation massive de la bureaucratie.